« La Tresse » : le passage des mots à l’écran
- Oriane
- 5 févr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 avr.
Tu préfères te plonger dans la lecture de l’histoire avant de la regarder sur grand écran ? Ou bien avoir les yeux scintillants devant l’adaptation cinématographique d’un livre que tu te tâtes à acheter ? Chacun a certainement son propre avis sur la question. Pour moi, le choix ne s’est pas présenté lorsque j’ai côtoyé l’œuvre de Laetissia Colombani, La Tresse, tout simplement car l’adaptation au cinéma est sortie bien plus tard que le livre.
Un roman pensé pour nous émouvoir
En 2017, Laetissia Colombani publie son premier roman, pour lequel plus d’un million de lecteurs tombent sous le charme. Sa plume douce et son intrigue poignante sont d’un tel réconfort. Grâce à elle, il n’y a qu’un pas vers la diversité des cultures, la résilience et le courage, mais aussi l’amour de soi et des autres. Trois femmes sont les héroïnes de ce roman, chacune à un coin de la planète. La culture indienne est représentée par le biais de Smita, appartenant à la caste des Intouchables. En Sicile, nous rencontrons Giulia qui travaille dans l’atelier de son père. Enfin sur l’autre continent, Sarah travaille dans un prestigieux cabinet d’avocat et monte tranquillement les échelons, avant d’être frappée par la maladie. Sans le savoir, ces trois femmes sont liées par ce qu’elles ont de plus intime. Refusant le sort qui leur est réservé et choisissant de se battre, leurs cheminements offrent une véritable leçon de vie.
Une adaptation libératrice du livre « La Tresse »
Fin novembre 2023, une adaptation au cinéma de La Tresse sort en salle, réalisée par l’autrice elle-même. De la même façon que dans le livre, il y a un jeu intéressant du montage en forme d'ellipses. La mise en scène vise à transposer l'énergie et le rythme propre de chaque héroïne. L’enjeu était de faire résonner ces intrigues tressées ensemble et de prendre le spectateur par la main pour l’aider à tisser lui-même les brins. Le côté poétique ressort admirablement bien dans le film, notamment par des plans larges embrassant les villes. Les musiques, composées par Ludovico Einaudi spécialement pour l’occasion, serrent le cœur. Dans le roman, j’ai remarqué que les dialogues étaient mis en avant de façon particulière : pas d’incises, juste un retour à la ligne, comme pour épurer le propos et garder l’essentiel. Dans le film, l’équilibre est plus présent entre des dialogues et une enveloppe cinématographique dense.
En conclusion, ce film libère les cœurs et les fait chanter, comme il libère des personnages d’une écriture vibrante mais moins itinérante...
© La trenza - Ver Online en Español Latino (illustration)
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