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Expérience de visiteur au musée du Louvre (1)

  • Photo du rédacteur: Oriane
    Oriane
  • 10 févr.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 avr.

Visite matinale au musée du Louvre. Alors que les œuvres se succèdent, des questions cheminent dans ma tête. Comment la Joconde de Léonard de Vinci est-elle devenue indétrônable parmi tant d’autres œuvres ? Pour quelles raisons la Vénus de Milo retient-elle autant l’attention ? Certaines hypothèses nous sont connues, mais l’explication de leur succès repose sûrement sur d’autres facteurs…



La Joconde de Léonard de Vinci : des détails grandioses


Depuis plus de 500 ans, la Joconde fascine le monde entier. Ce modeste portrait de femme conserve quelques mystères, qui entraînent justement l’engouement général. En premier lieu, qui est Monna Lisa ? Les sources contradictoires sur son identité apportent des zones d’ombres : serait-elle une jeune dame proche des Médicis ou bien un travesti ? Il s’agirait plutôt de l’épouse d’un marchand de soie florentin qui venait d’accoucher, d’où la présence de ce voile vaporeux porté à l’accoutumée par les jeunes mères. Ensuite, il y a des éléments clés du portrait. D’une part, le regard qui nous suit, dépourvue de sourcils et de cils… c’était en effet la mode du XVIe siècle, qui préférait l’épilation. D’autre part, le rictus à peine perceptible ; il nous trouble ce sourire ! Beaucoup essaient de chercher une interprétation plausible. Quant à la technique picturale de Léonard de Vinci, elle fond les contours et joue sur les ombres contrastées. L’effet est saillant et apporte un aspect vaporeux. 


Le tableau est entré sous le règne de François Ier dans les collections royales. Conservé tout d’abord au château de Fontainebleau, puis au château de Versailles, c’est en 1802 qu’il rejoint définitivement le Louvre au salon carré, sur ordre du Premier consul Bonaparte. Le tableau inspire alors les écrivains, ce qui contribue à son attrait intemporel poursuivi surtout au début du XXe siècle.


Un petit tableau au grand effet, qui ne manque pas de détails et qui prend sa place en France. Voici ce qui a d’ailleurs causé son vol en 1911, par un italien convaincu que l'œuvre devait trouver sa légitimité en Italie. Elle a été présentée à nouveau au public deux ans après, et cet épisode a contribué à une renommée encore plus grande. La Joconde a été maintes fois sacralisée, réinterprétée, détournée, et reste une muse aux yeux de nombreux visiteurs. 



La Vénus de Milo : une technique d’origine


Dans une autre partie du Louvre, la Vénus de Milo cache elle aussi une histoire incroyable. Tout d’abord, cette statue d’Aphrodite est la trouvaille fortuite d’un paysan grec en 1820, dans son jardin sur la petite île de Milos. Il déniche certaines pièces, le buste avec la tête et les jambes, mais les bras sont déjà manquants. La Vénus de Milo arrive rapidement au Louvre, après être passée entre les mains de l’ambassadeur de France en Turquie. Pour la présenter dignement au public, on la reconstitue et on lui met même des bras modernes. Mais ceux-ci ne restent pas bien longtemps, puisque le musée tient à respecter l’œuvre originale. En sait-on plus sur le sculpteur et l’origine de la statue ? En réalité, beaucoup d’éléments nous échappent encore. Nous ignorons qui a sculpté la Vénus de Milo, nous savons seulement qu’elle fut une œuvre de culte, certainement placée dans un temple sur l’île de Milos. 


La création est d’une finesse sublime, et sa construction peut faire référence à d’autres statues d’un artiste grec, nous disent les spécialistes. Si elle est devenue une œuvre majeure dans les collections, c’est en raison de sa sophistication : les détails des muscles du corps, les ornements, la disposition des vêtements et l’inclinaison des épaules participent également à sa complexité.



Autant nous connaissons les grands traits historiques rattachés à ces deux chefs d’œuvres, autant ils conservent encore leur part de mystère. Les visiteurs du Louvre sont toujours aussi enjoués à l’idée de croiser les yeux de Mona Lisa, tandis qu’ils se demandent comment la Vénus de Milo tient encore debout. Finalement, c’est peut-être ces petits détails qui ajoutent à l’œuvre une force attractive. 



Reco lecture

Deux livres courts, écrits par Ludovic Laugier et illustrés avec humour par Thomas Baas :

  • Mais qu’est-ce qu’elle a donc, cette Joconde ? (2016)

  • Qu’est-ce qu’elle a donc, cette Vénus de Milo ? (2021)

Ils invitent à découvrir tous les aspects connus et moins connus de ces deux œuvres emblématiques. De quoi ravir notre curiosité !



© www.wowlavie.com (illustration)

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